À l'inverse, un patient peut également ne pas vouloir poursuivre le traitement, même si les options n'ont pas été épuisées et qu'un prestataire de soins de santé évalue positivement la qualité de vie future. Ou bien les proches ne sont pas d'accord avec la décision éclairée du patient d'arrêter le traitement.
Si ces préoccupations ne sont pas exprimées et clarifiées, cela peut créer un sentiment d'amertume et la question lancinante de savoir si les soins prodigués sont de bons soins. Par définition, les bons soins sont des soins utiles.
Le caractère significatif d'une action médicale particulière dépend de :
de ce qui est médicalement significatif : l'avis médico-technique (fondé sur des preuves) sur le diagnostic, le pronostic, les choix thérapeutiques et les avantages et inconvénients attendus,
et de ce qui a du sens pour le patient individuel** : les attentes, les préoccupations, les valeurs et l'objectif spécifique du patient.
Cela signifie que nous adoptons toujours une approche individuelle et spécifique à chaque cas pour les questions relatives à une intervention médicale significative. Cela signifie également qu'il est très important de clarifier le plus tôt possible ce que le patient pense être significatif - ce que l'on appelle l'ICE (idées, préoccupations, attentes) du patient.
Médicalement significatif
Pour toute procédure médicale, le patient doit être clairement informé de son état de santé, de ses perspectives, des options thérapeutiques et des coûts et risques éventuels. Il doit également toujours donner son consentement lorsqu'un médecin souhaite entamer un traitement particulier.
Il est particulièrement important que le médecin fournisse une explication dans un langage compréhensible et transmette à plusieurs reprises les informations essentielles, surtout s'il s'agit de mauvaises nouvelles.
Il y a aussi des patients qui préfèrent ne pas décider eux-mêmes de leurs soins ultérieurs, mais les confier à leur médecin traitant. Dans ce cas, le souhait du patient de ne pas savoir et de ne pas décider doit également être respecté.
Significatif pour le patient lui-même
En plus d'une conversation ouverte et claire sur les perspectives et les traitements possibles, le médecin et le patient doivent se parler des attentes de l'action médicale future.
Qu'est-ce que le patient espère obtenir grâce à l'intervention médicale ?
Souhaite-t-il un traitement qui prolonge sa vie ?
Ou espère-t-il surtout une meilleure qualité de vie ?
Quel est l'impact de la condition/maladie sur la façon dont la personne souhaite vivre sa vie ?
Qu'est-ce qui est essentiel pour que le patient puisse parler d'un rétablissement significatif ?
Pouvons-nous répondre médicalement à ces attentes ? Dans l'affirmative, quelles sont les options réalistes et quels sont les avantages et les inconvénients possibles ?
Lorsque le patient est volontairement incapable, le représentant du patient assume le droit à l'information et au consentement (c'est-à-dire également un éventuel refus) à l'intervention médicale. Dans ce cas, le défi consiste à prendre des décisions dans l'intérêt du patient et conformément à ses valeurs et à ses souhaits présumés. Ce faisant, le représentant du patient doit s'efforcer de prendre ses distances par rapport à ses propres préférences et émotions. Une planification précoce des soins peut permettre au représentant de tenir compte plus facilement des souhaits du patient.
Communication sur les décisions
Pour que les soins se déroulent conformément aux discussions entre le patient et le médecin, il est important de communiquer rapidement les accords conclus à ce sujet
Les infirmières impliquées dans les soins doivent être informées.
En outre, les attentes du patient peuvent être consignées dans le dossier médical.
Il est également préférable que les voisins soient informés le plus tôt possible des souhaits du patient et des options médicales qui s'offrent à lui.